Les chapiteaux des piliers du vaisseau principal de la nef sont les plus imposants par leurs dimensions de plus d’un mètre de côté. Ils sont ainsi réalisés dans deux assises superposées, unifiées par le foisonnement du décor sculpté végétal que devait harmoniser la polychromie médiévale disparue. La composition végétale prend appui sur l’astragale, la moulure marquant le sommet du fût cylindrique de la colonne ou du noyau cylindrique du pilier.
Elle se développe vers le haut en s’évasant pour assurer la transition jusqu’à la section carrée marquée par la mouluration du tailloir qui sert de base au départ des arcs des grandes arcades formant le premier niveau de l’élévation de la nef. Les feuilles sont disposées sur plusieurs registres, avec un décalage latéral d’une rangée à l’autre.
Pour le chapiteau de colonne (PIT 36), Il s’agit de feuilles composées de trois folioles trilobées. L’étirement progressif des feuilles du bas vers le haut évite la monotonie et à intervalles réguliers, l’adjonction d’un cordon de perles sur la nervure principale verticale fait écho aux plus grandes feuilles disposées à l’aplomb des angles du tailloir dont la forte saillie les fait désigner par le terme de crochets, lointain souvenir des volutes d’angles des chapiteaux antiques.